~~J49 Dimanche 01/06/2014 Escalante. Ciel bleu. Vent, léger.

C'était ça le sandwich de la veille.

~~Je me lève à 5H30, le jour point tout juste, je file à la douche et après, je remballe aussi rapidement que possible, une peu comme si je voulais filer sans payer la note. A 8H00 je déjeune et je donne mon premier coup de pédale à 8H35.

J'ai regardé le profil du parcours, je passe un col à plus de 7500 feet à la moitié du parcours, après quoi je chute de 2400 mètres à 2000 pour repasser à 2400 mètres les dix derniers kilomètres. A la sortie d'Escalante se rejoignent trois vallées en direction de Bryce, celle d'où je viens et l'une à droite, l'autre à Gauche. La bonne est celle de gauche. Elle grimpe doucement, plutôt un faux plat montant qu'une côte, par contre ce MVDF s'est levé et il ralentit ma progression. J'pige pas, j'ai renvoyé environ cinq kilos de matos indispensable à Williams et environ trois ici, et la remorque est toujours aussi lourde ! Les paysages sont sympas, je clique un peu, mais ce n'est pas aussi splendide que ce que j'ai déjà vu, à moins que je ne sois blasé.

C'est ça quand papa et maman donnent du dessert tous les jours, on devient difficile pour la soupe.

Je me mets en danseuse souvent, pour cause de furonculose qui pique un peu. Le vent est un compagnon dont j'aimerai me passer, du moins de face. Je ne me mets pas dans le rouge, j'attends l'offensive montagneuse, qui tarde à venir, ce qui veut dire que plus elle viendra tard, plus elle sera méchante. Debout sur mes pédales, j'avance avec le poids de mon corps, autant qu'il est possible de le faire. Tiens ! un « overlook » est annoncé, je vais y faire une pause et déguster une orange avant de déguster, sans aucun doute la bagarre est pour le prochain virage. Je pose le vélo, il y a un panneau plus loin que je ne parviens pas à déchiffrer, il me dit quelque chose, j'y vais à pied.... « Summit », la plus belle surprise de la journée ! Je clique mon « Overlook » et je repars serein, j'ai fait la moitié du parcours sans avoir beaucoup forcé, sauf contre le vent parfois violent. En fait, dans une vallée, le vent doit rebondir sur les parois des montagnes et surfer sur les ondulations de la route, il est souvent très fort à l'approche d'une courbe ou du haut d'une côte, un genre de courant d'air quoi. Descente à 12 %, puis côte idem après, mais pas trop longue et longue descente qui finit par serpenter à plat dans la vallée et c'est Henriville, suivie de Cannonville et Tropic, avant d'attaquer une côte sérieuse de 10 km...

Top départ! La route,paysages. MVDF, Réplique caravane sixties,paysages.

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~~ Bizarrement je ne me sens pas bien, je ne fais pas de gros efforts et je m'essouffle rapidement, PMDS je ralentis mon allure pour synchroniser mon coup de pédale avec mon souffle... Je me traîne en m'interrogeant sur le pourquoi de la chose. Je procède par élimination, je n'ai pas picolé hier, je ne suis pas sorti en boîte, je n'ai pas crapahuté toute la journée etc... et soudain ça fait tilt !!! c'est l'altitude, je suis à 2000 mètres. La côte pour Bryce est longue et assez méchante LVCMG, vu les circonstances, puis en haut je bénéficie d'environ 5 km de plat avant de tourner à gauche, je suis quasiment arrivé. J'ai pris mon temps, il n'est pas encore 16 heures, arrêt repas compris, et je ne suis pas fatigué. Le « Village » est un village commercial, alimentation, Gas station, hôtel, rien d'un village traditionnel. Je prends le premier camping, le plus proche du village. C'est cher, 30$ ht la nuit. Les sanitaires sont nombreux et propres, les emplacements très spacieux. En sortant de l'office, je suis abordé par un type qui a vu mon « flag ». On discute en Anglais, c'est un allemand. Il est sympa, il voyage à vélo, je m'installe à côté de lui. A 17 heures, ma tente est plantée, je discute un peu avec Lutz ( c'est mon Allemand) et je pars me doucher. Au retour on discute à nouveau. Il a beaucoup voyagé, la discussion est laborieuse car je ne saisis pas tout et je me fais expliquer les mots que je ne comprends pas, ce qui multiplie au moins par deux l'évocation d'un récit. Lutz voyage beaucoup , il m'indique avoir été en Asie, en Amérique du sud, les déserts qu'il a traversé et des tas d'autres choses dont je pense avoir compris les grandes lignes, sans l'interrompre, par pure politesse. Il va vraiment falloir que j'apprenne l'Anglais moi, au cas ou je rencontrerais un autre Allemand ! A 17 heures, nous partons en courses pour acheter de quoi dîner ensemble. Choix difficile dans les rayons. On opte pour du porc en sauce qu'il dit avoir déjà mangé, bon, c'est donc mangeable pour un Allemand, on va faire avec. Il prend une tomate en légume, je reste sur mes nouilles chinoises...Bière, pain, fruits et c'est bon. Au camp, Lutz s'occupe de la cuisson, je n'ai pas de réchaud. Quand il ouvre le premier paquet de porc, je suis un peu décontenancé, c'est du porc haché, compact, la sauce est dedans.... Lutz coupe des tranches qu'il met à rissoler. Il procède ainsi pour les deux morceaux de porc que nous mangeons en allant et en discutant de choses diverses. Un Canadien qui ne parle qu'Anglais s'est joint à nous, sa femme viendra après ( la vaisselle je suppose). Lorsque tout le porc est mangé, avec du pain, j'abdique, pas de nouilles chinoises, j'ai mon compte. La casserole de Lutz contient environ 3 centimètres de graisse, peut être 1/4 du poids de nos paquets, de quoi faire de bonnes frites ET JJDD que c'est vrai! Comme la soirée est sympa et qu'il commence à cailler ( le soleil est couché) je propose de sortir le Brandy ( celui des steaks au poivre du LLH). On liquide les 3/4 de la flasque, les Canadiens font partie de la ligue, ils ne boivent que de l'eau. La soirée se termine, Lutz et les Canadiens partent demain matin, je vais me retrouver seul encore une fois.

En grimpant vers Bryce. Moi, toujours aussi élégant, paysages, Bryce. Le campground. 2H15 pour publier l'article.....GRRRR.

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escalante a zion

J49. Escalante à Bryce.